Le Système européen des comptes SEC 2010
CHAPITRE 7 Les comptes de patrimoine
Définition
7.01. Définition: un compte de patrimoine est un état, à
un moment donné dans le temps, de la valeur des
actifs dont une unité ou un groupe d’unités institutionnelles a la propriété économique et des engagements contractés par cette unité ou ce groupe
d’unités.
7.02 Le solde d’un compte de patrimoine est la valeur
nette (B.90). Le stock d’actifs et de passifs enregistrés dans un compte de patrimoine est évalué aux
prix appropriés, c’est-à-dire généralement aux prix
du marché en vigueur à la date d’établissement de
ce compte, mais aussi, pour certaines catégories, à
leurs valeurs nominales. Un compte de patrimoine
peut être établi pour les secteurs et sous-secteurs
institutionnels résidents, l’économie nationale
totale et le reste du monde.
7.03 Les comptes de patrimoine, qui complètent la
séquence des comptes, présentent l’effet, sur le
stock de richesse d’une économie, des enregistrements dans les comptes de production, de distribution et d’utilisation du revenu et d’accumulation.
7.04 Pour les secteurs institutionnels, le solde du compte
de patrimoine est la valeur nette.
7.05 Au niveau de l’économie nationale totale, le solde
du compte de patrimoine renseigne sur ce que
l’on appelle souvent le patrimoine national ou la
richesse nationale, qui correspond à la valeur totale
des actifs non financiers et des créances financières
nettes sur le reste du monde.
7.06 Le compte du reste du monde est établi de la même
manière que les comptes des secteurs et sous-secteurs institutionnels résidents. Il comprend
exclusivement les positions en termes d’actifs et de
passifs financiers de non-résidents vis-à-vis de résidents. Dans le MBP6, le compte correspondant
établi du point de vue des résidents vis-à-vis des non-résidents est appelé position extérieure globale.
7.07 Les fonds propres se définissent comme la somme
de la valeur nette (B.90) et de la valeur des actions
et parts de fonds d’investissement (AF.5) figurant
au passif du compte de patrimoine.
7.08 Pour les secteurs et sous-secteurs des sociétés
financières et non financières, les fonds propres
sont un indicateur intéressant du point de vue analytique, au même titre que la valeur nette.
7.09 La valeur nette des sociétés est généralement différente de la valeur de leurs actions et autres participations émises. Pour
les quasi-sociétés, la valeur
nette est nulle puisqu’on considère que la valeur
de l’apport du propriétaire est égale à la différence
entre ses actifs et ses passifs hors fonds propres.
La valeur nette des entreprises d’investissements
directs résidentes qui sont des filiales d’entreprises
non résidentes et considérées comme des quasi-sociétés est donc nulle également.
7.10 Le solde des actifs et passifs financiers est appelé
valeur nette financière (BF.90).
7.11 Un compte de patrimoine renseigne sur la valeur
des actifs et des passifs à un moment donné dans le
temps. Les comptes de patrimoine sont établis au
début et à la fin de chaque période comptable. Le
compte de patrimoine d’ouverture au début de la
période coïncide avec le compte de patrimoine de
clôture enregistré à la fin de la période précédente.
7.12 Une identité comptable fondamentale lie la valeur
du stock d’un actif donné figurant dans les comptes
de patrimoine d’ouverture et de clôture de la façon
suivante :
Il est aussi possible d’établir un tableau liant la
valeur du stock d’un passif donné dans le compte
de patrimoine d’ouverture à sa valeur dans le
compte de patrimoine de clôture.
7.13 Les liens comptables entre les comptes de patrimoine d’ouverture et de clôture, assurés par les
opérations, les autres changements de volumes
d’actifs et de passifs ainsi que les gains et pertes de
détention sont schématisés à l’annexe 7.2.
Types d’actifs et de passifs
Définition d’un actif
7.14 Les actifs enregistrés dans les comptes de patrimoine sont des actifs économiques.
7.15 Définition : un actif économique est une réserve
de valeur, dont la détention ou l’utilisation au
cours d’une période déterminée procure des avantages à son propriétaire économique. La détention
d’un actif permet le report de valeur d’une période
comptable à l’autre.
7.16 Par avantages économiques, on entend, d’une part,
les revenus primaires tels que l’excédent d’exploitation en cas d’utilisation propre ou les revenus de
la propriété en cas d’utilisation par des tiers. Ces
avantages sont tirés de l’utilisation de l’actif et du
montant obtenu en cas de cession ou de liquidation, y compris les gains ou pertes de détention.
7.17 Le propriétaire économique d’un actif n’est pas
nécessairement le propriétaire légal. Le propriétaire économique est l’unité institutionnelle qui est
en droit de tirer bénéfice de l’utilisation de l’actif en
question, en acceptant les risques afférents à cette
utilisation.
7.18 Une vue d’ensemble de la nomenclature et de la
couverture des actifs économiques est présentée au
tableau 7.1. La définition détaillée de chaque catégorie d’actifs est indiquée à l’annexe 7.1.
Exclusions des actifs et des passifs
7.19 Ne font pas partie des actifs et des passifs :
- a) les ressources humaines ;
- b) les actifs naturels qui ne sont pas considérés
comme des actifs économiques (par exemple,
l’air ou l’eau des rivières) ;
- c) les biens de consommation durables ;
- d) les actifs ou passifs dits «conditionnels» qui
ne sont pas des actifs ou passifs financiers
(point 7.31).
Types d’actifs et de passifs
7.20 On distingue deux grandes catégories dans les
comptes de patrimoine : les actifs non financiers
(code AN) et les actifs et passifs financiers (code
AF).
7.21 Les actifs non financiers sont subdivisés en actifs
non financiers produits (code AN.1) et en actifs
non financiers non produits (code AN.2).
Actifs non financiers produits (AN.1)
7.22 Définition : les actifs non financiers produits (AN.1)
sont le résultat de processus de production.
7.23 Les actifs non financiers produits (AN.1) sont classés par référence à leur rôle dans la production.
Ainsi, on distingue: les actifs fixes utilisés de façon
répétée ou continue dans des processus de production pendant plus d’un an, les stocks qui peuvent
servir d’entrées intermédiaires pour la production,
être vendus ou être utilisés d’une autre façon, et les
objets de valeur. Ces derniers ne sont normalement
pas utilisés à des fins de production ou de consommation, mais sont acquis et détenus essentiellement pour servir de réserve de valeur.
Actifs non financiers non produits (AN.2)
7.24 Définition : les actifs non financiers non produits
(AN.2) sont des actifs économiques dont l’existence
n’est pas le résultat de processus de production. Ils
comprennent les actifs naturels, les contrats, baux,
licences et permis ainsi que les fonds commerciaux
et autres actifs commerciaux.
7.25 Les actifs non produits sont classés par référence
à leur origine. Certains sont d’origine naturelle,
tandis que d’autres, créés par la société, sont la
conséquence d’opérations de nature juridique ou
comptable.
7.26 Pour pouvoir être rangés dans la catégorie des
actifs naturels, les actifs doivent satisfaire à la définition générale de l’actif économique, à savoir non
seulement avoir un propriétaire économique effectif, mais aussi être à même de procurer un avantage
économique à celui-ci, compte tenu de l’état de
la technologie et des connaissances scientifiques,
de l’environnement économique, des ressources
disponibles et des prix relatifs. Les éléments du
patrimoine naturel sur lesquels aucun droit de propriété n’a encore été établi – l’air ou les océans, par
exemple – sont exclus.
7.27 Les contrats, baux, licences et permis ne sont
considérés comme des actifs non financiers que
si l’existence d’un accord légal confère à leur
titulaire des avantages économiques supérieurs
aux montants dus en vertu de l’accord, et si le
titulaire peut réaliser ces avantages tant sur le
plan légal que sur le plan pratique en les transférant à des tiers.
Actifs et passifs financiers (AF)
7.28 Définition : les actifs financiers (AF.) constituent
une catégorie d’actifs économiques qui englobe
toutes les créances financières, les participations et
la composante physique de l’or monétaire (point
5.03). Des passifs sont établis lorsque le débiteur
est obligé d’effectuer un paiement ou une série de
paiements au créancier (point 5.06).
7.29 Les actifs financiers constituent des réserves de
valeur dont la détention ou l’utilisation procure à
son propriétaire économique un avantage ou des
séries d’avantages pendant une période de temps.
Leur détention permet le report de valeur d’une
période comptable à l’autre. Les avantages économiques sont échangés au moyen de paiements
(point 5.04).
7.30 Tous les actifs financiers ont un passif de contrepartie, à l’exception de la composante physique de
l’or monétaire qui relève de la catégorie «Or monétaire et droits de tirage spéciaux» (AF.1).
7.31 Par actifs et passifs conditionnels (aussi appelés actifs et passifs éventuels), il faut entendre des
accords où l’une des parties est obligée d’effectuer
un paiement ou une série de paiements à l’autre
partie si des conditions spécifiques sont réalisées
(point 5.08). Ils ne font pas partie des actifs et passifs financiers.
7.32 La nomenclature des actifs et passifs financiers correspond à celle des opérations financières (point
5.14). Les définitions des catégories et des souscatégories des actifs financiers et des passifs, ainsi
que les explications supplémentaires sont présentées dans le chapitre consacré aux opérations
financières (chapitre 5) et ne sont pas répétées ici ;
on trouvera néanmoins, à l’annexe 7.1, un résumé
de l’ensemble des actifs et des passifs définis dans
le système.
Évaluation des enregistrements dans les comptes de patrimoine
Principes généraux d’évaluation
7.33 Tout actif ou passif enregistré dans un compte de
patrimoine est évalué comme s’il était acquis à la
date d’établissement de ce compte. Les actifs et passifs sont évalués aux prix du marché à la date d’établissement du compte de patrimoine.
7.34 Les valeurs enregistrées doivent refléter les prix
observables sur le marché à la date d’établissement
du compte de patrimoine. Si aucune donnée sur les
prix n’est disponible, ce qui peut être le cas lorsqu’il existe un marché mais qu’aucun actif n’a été
vendu récemment sur le marché, il convient d’estimer le prix auquel ces actifs pourraient être acquis
sur le marché à la date d’établissement du compte
de patrimoine.
7.35 Généralement, les prix du marché sont observables
pour un grand nombre d’actifs et de passifs financiers ainsi que pour les biens immobiliers existants
(c’est-à-dire les bâtiments et autres ouvrages de
génie civil ainsi que les terrains sur lesquels ils sont
bâtis), pour les matériels de transport existants, les
cultures et les animaux, ainsi que pour les actifs
fixes neufs et les stocks.
7.36 Les actifs non financiers produits pour compte
propre doivent être évalués aux prix de base ou, si
ces prix ne sont pas disponibles, à partir des prix de
base de produits similaires, ou, si ce n’est pas possible, à prix coûtants.
7.37 Outre les prix observés sur le marché et les estimations établies à partir des prix observés ou des coûts
de production, les mesures suivantes peuvent permettre d’évaluer la valeur des actifs non financiers :
- a) le prix obtenu par cumul et réévaluation des
acquisitions moins les cessions pendant la
durée de vie des actifs ;
- b) la valeur courante, c’est-à-dire la valeur actualisée, des avantages économiques futurs.
7.38 L’évaluation aux prix du marché est le principe
directeur de l’évaluation des positions (et des opérations) pour les instruments financiers. Les instruments financiers sont équivalents aux créances
financières. Il s’agit d’actifs financiers assortis de
passifs de contrepartie. La valeur aux prix du marché (valeur marchande) est le prix auquel les actifs
financiers sont acquis ou cédés, entre des parties consentantes, sur la base de considérations
commerciales uniquement, et à l’exclusion des
commissions, redevances et taxes. Pour déterminer la valeur aux prix du marché, les partenaires
commerciaux tiennent également compte des intérêts courus.
7.39 L’évaluation sur la base de la valeur nominale
reflète la somme des montants avancés au départ,
plus les montants avancés par la suite, moins les
remboursements éventuels, plus les intérêts courus. La valeur nominale n’est pas identique à la
valeur faciale.
- a) La valeur nominale, en monnaie nationale, d’un
instrument financier libellé en devises inclut les
gains ou pertes de détention résultant de variations des taux de change.
La valeur des instruments financiers libellés en
devises doit être convertie en monnaie nationale sur la base du taux de change en vigueur
à la date d’établissement du compte de patrimoine, et plus précisément sur la base du cours
moyen entre les cours acheteur et vendeur au
comptant.
- b) Pour les instruments financiers tels que les
titres de créance indexés sur un indice restreint,
la valeur nominale peut également inclure les
gains ou pertes de détention découlant des
variations de l’indice.
- c) À un moment donné, la valeur aux prix du
marché d’un instrument financier peut s’écarter de sa valeur nominale en conséquence de
réévaluations liées aux variations des prix du
marché. Les variations des prix du marché
découlent de conditions générales du marché, comme les fluctuations du taux d’intérêt
du marché, de conditions spécifiques telles que
la solvabilité supposée de l’émetteur d’un titre
de créance et de modifications dans la liquidité
générale du marché et de la liquidité du marché
spécifique aux titres de créance concernés.
- d) On peut donc poser l’équation suivante :
valeur aux prix du marché = valeur nominale +
réévaluations résultant des variations des prix
du marché
7.40 Pour certains actifs non financiers, le coût d’acquisition initial réévalué se réduit à zéro sur leur
durée de vie escomptée. Dans ce cas, la valeur d’un
actif à un moment donné est égale à son prix d’acquisition courant moins la valeur cumulée de ces
diminutions.
7.41 La plupart des actifs fixes peuvent être enregistrés
dans les comptes de patrimoine à leur prix d’acquisition courant diminué de la consommation cumulée de capital fixe. Cette valeur est appelée «coût de
remplacement comptable». La somme des valeurs
réduites de tous les actifs fixes encore utilisés est
appelée «stock net de capital». En y ajoutant la
consommation cumulée de capital fixe, on obtient
le «stock brut de capital».
Actifs non financiers (AN)
Actifs non financiers produits (AN.1)
Actifs fixes (AN.11)
7.42 Les actifs fixes sont enregistrés aux prix du marché (ou aux prix de base s’il s’agit d’actifs neufs
produits pour compte propre) ou, à défaut, aux
prix d’acquisition diminués de la consommation
cumulée de capital fixe. Les coûts du transfert de
propriété supportés par les acheteurs, diminués
comme il convient de la consommation de capital fixe au cours de la période pendant laquelle
l’acheteur compte conserver l’actif économique,
sont inclus dans les valeurs portées au compte de
patrimoine.
Droits de propriété intellectuelle (AN.117)
7.43 La prospection minière et l’évaluation (AN.1172)
sont évaluées soit sur la base des montants cumulés
versés à d’autres unités institutionnelles réalisant
les travaux de prospection et d’évaluation, soit sur
la base des coûts supportés si l’activité est menée
pour compte propre. La partie des coûts d’une
prospection terminée qui n’a pas encore été pleinement amortie doit être réévaluée aux prix et coûts
de la période courante.
7.44 Les biens de propriété intellectuelle, par exemple
les logiciels ou les œuvres récréatives, littéraires ou
artistiques originales, doivent être évalués aux prix
d’acquisition s’ils font l’objet de transactions sur
le marché. La valeur initiale est estimée à l’aide de
la somme des coûts de production, correctement
réévalués aux prix de la période courante. S’il n’est
pas possible d’établir la valeur sur la base de cette
méthode, on estime la valeur courante des rendements futurs escomptés découlant de l’utilisation
de l’actif.
Coûts du transfert de propriété d’actifs
non produits (AN.116)
7.45 Dans le compte de capital, les coûts du transfert de
propriété d’actifs non produits (autres que des terrains) sont enregistrés à part et traités en formation
brute de capital fixe; en revanche, dans les comptes
de patrimoine, ces coûts sont incorporés à la valeur
de l’actif auquel ils se rapportent, y compris si l’actif est non produit. Par conséquent, aucun coût
de transfert de propriété n’apparaît de façon isolée dans les comptes de patrimoine. Les coûts du
transfert de propriété d’actifs financiers sont traités
en consommation intermédiaire lorsque les actifs
sont acquis par des sociétés ou des administrations
publiques, en consommation finale lorsqu’ils sont
acquis par des ménages et en exportations de services lorsqu’ils sont acquis par des non-résidents.
Stocks (AN.12)
7.46 Les stocks doivent être évalués aux prix en vigueur
à la date d’établissement du compte de patrimoine
et non aux prix auxquels les produits ont été évalués lors de leur entrée en stock.
7.47 Les stocks de matières premières et de fournitures
sont évalués aux prix d’acquisition et les stocks
de biens finis et de travaux en cours aux prix de
base. Les stocks de biens destinés à être revendus
sans transformation par les distributeurs sont évalués aux prix en vigueur à la date d’établissement
du compte de patrimoine, hors frais de transport. Dans le compte de patrimoine de clôture, on
estime la valeur des stocks de travaux en cours en
appliquant la fraction du coût de production total
supporté à la fin de la période au prix de base d’un
produit fini similaire à la date d’établissement du
compte. Si le prix de base du produit fini n’est pas
disponible, on l’estime en prenant le coût de production et en le majorant de l’excédent net d’exploitation escompté ou du revenu mixte net estimé.
7.48 Les cultures sur pied à production unique (à l’exclusion des forêts) et les animaux élevés pour leur
viande sont évalués sur la base des prix observables sur le marché. La méthode d’évaluation du
bois sur pied consiste à ramener en prix courants
le produit futur de la vente du bois diminué des
dépenses consenties pour l’amener à maturité, des
frais d’abattage, etc.
Objets de valeur (AN.13)
7.49 Les objets de valeur tels que les œuvres d’art, antiquités, bijoux, pierres précieuses, or non monétaire et autres métaux précieux sont évalués aux
prix courants. S’il existe des marchés organisés, ces
actifs doivent être évalués aux prix effectifs ou estimés - hors éventuelles commissions d’agents ou
d’intermédiaires - qui seraient payés s’ils étaient
achetés sur ces marchés à la date d’établissement
du compte de patrimoine. Dans le cas contraire, ils
doivent être évalués aux prix d’acquisition réévalués aux prix courants.
Actifs non financiers non produits (AN.2)
Ressources naturelles (AN.21)
Terrains (AN.211)
7.50 Dans le compte de patrimoine, les terrains sont
évalués à leur prix courant sur le marché. Toutes
les dépenses d’amélioration des terrains sont enregistrées comme formation brute de capital fixe, et
la valeur qu’elles ajoutent est exclue de la valeur des
terres indiquée dans le compte de patrimoine mais
figure dans une catégorie distincte des améliorations de terrains (AN.1123).
7.51 Les terrains sont évalués au prix estimé qui serait
obtenu s’ils étaient vendus sur le marché, à l’exclusion des coûts liés au transfert de propriété lors
d’une vente future. Lorsqu’un transfert de propriété a effectivement lieu, celui-ci est enregistré par convention en tant que formation brute
de capital fixe. Les coûts sont exclus de la valeur
des terrains AN.211 dans le compte de patrimoine
et enregistrés à la place en tant qu’actif AN.1123.
Ce poste est réduit à zéro par la consommation de
capital fixe sur la période durant laquelle le nouveau propriétaire a l’intention d’utiliser les terres.
7.52 Si la valeur du terrain ne peut être dissociée de celle
du bâtiment ou autre ouvrage qui y est construit,
cet actif composite est classé dans la catégorie de
l’actif ayant la valeur la plus élevée.
Réserves de minerais et de produits énergétiques
(AN.212)
7.53 Les réserves de minéraux, tant affleurantes que
souterraines, qui sont économiquement exploitables eu égard aux connaissances technologiques
et aux prix relatifs du moment, sont évaluées sur
la base de la valeur courante des rendements nets
escomptés de leur exploitation commerciale.
Autres actifs naturels (AN.213, AN.214 et AN.215)
7.54 Comme il est peu probable que l’on puisse observer les prix de marché des ressources biologiques non cultivées (AN.213), des ressources en
eau (AN.214) et des autres ressources naturelles
(AN.215), celles-ci sont habituellement évaluées
sur la base de la valeur courante des rendements
futurs escomptés.
Contrats, baux et licences (AN.22)
7.55 Définition: les contrats, baux et licences sont enregistrés en tant qu’actifs lorsque les conditions suivantes sont remplies: le prix de l’utilisation d’un
actif ou de la fourniture d’un service fixé dans le
contrat, le bail ou la licence est différent du prix
courant sur le marché et l’une des parties au contrat
peut réaliser la différence de prix.
Les contrats, baux et licences peuvent être évalués
à l’aide des informations du marché résultant du
transfert des instruments conférant les droits, ou
estimés à la valeur courante des rendements futurs
escomptés à la date du compte de patrimoine par
rapport à la situation du début du contrat.
7.56 Cette catégorie couvre les actifs susceptibles de
découler de licences d’exploitation transférables,
de permis d’utiliser des ressources naturelles, de
permis d’entreprendre une activité particulière
et de droits d’exclusivité sur des biens et services
futurs.
7.57 La valeur de cet actif est égale à la valeur courante nette du montant dépassant le prix fixé dans
le contrat. Toutes choses égales par ailleurs, elle
diminuera au fur et à mesure que se rapproche
la date d’expiration du contrat. Les variations de
valeur de l’actif dues aux variations du prix courant sont enregistrées en tant que gains et pertes
nominaux de détention.
7.58 Les licences d’exploitation transférables ne sont
enregistrées comme actifs que lorsque le preneur
exerce son droit de réaliser la différence de prix.
Achats moins ventes de fonds commerciaux
et d’autres actifs commerciaux (AN.23)
7.59 La valeur comptable des fonds commerciaux et
autres actifs commerciaux est la portion du prix
payé au moment de la vente d’une unité institutionnelle dépassant la valeur inscrite en fonds propres,
réévaluée compte tenu des diminutions ultérieures
du fait de l’amortissement de la valeur initiale en
tant que disparition économique d’actifs non produits (K.2). Le taux d’amortissement est conforme
aux normes de comptabilité commerciale.
7.60 Les actifs commerciaux incluent les noms de
marques, enseignes, marques commerciales, logos
et noms de domaine.
Actifs et passifs financiers (AF)
7.61 En tant qu’instruments financiers négociables,
les actifs et passifs financiers, tels que les titres de
créance, les actions de sociétés, les parts de fonds
d’investissement et les produits financiers dérivés,
sont évalués à la valeur du marché. Les instruments
financiers non négociables sont évalués à la valeur
nominale (points 7.38 et 7.39). Les actifs et passifs
de contrepartie ont des valeurs identiques dans le
compte de patrimoine. Les valeurs doivent exclure
les commissions, honoraires et taxes. Les commissions, honoraires et taxes sont enregistrés en tant
que services liés aux opérations.
Or monétaire et DTS (AF.1)
7.62 L’or monétaire (AF.11) doit être évalué aux prix en
vigueur sur les marchés organisés de l’or.
7.63 La valeur des DTS (AF.12) est fixée quotidiennement par le FMI. La parité par rapport à la
monnaie nationale peut être obtenue sur les marchés des changes.
Numéraire et dépôts (AF.2)
7.64 Pour le numéraire (billets et pièces – AF.21), l’évaluation est fondée sur la valeur nominale.
7.65 Pour les dépôts (AF.22, AF.29), les valeurs enregistrées dans le compte de patrimoine sont les valeurs
nominales.
7.66 Le numéraire et les dépôts libellés en devises sont
convertis en monnaie nationale sur la base du
cours moyen entre les taux de change acheteur et
vendeur au comptant en vigueur à la date d’établissement du compte de patrimoine.
Titres de créance (AF.3)
7.67 Les titres de créance sont évalués à leur valeur
marchande.
7.68 Les titres de créance à court terme (AF.31) sont
évalués à leur valeur marchande. Si la valeur marchande n’est pas disponible, elle peut être évaluée – sauf période de forte inflation ou de taux
d’intérêt nominaux élevés – sur la base de la valeur
nominale pour les postes suivants :
- a) les titres de créance à court terme émis au pair ;
- b) les titres de créance à court terme émis sous le
pair.
7.69 Les titres de créance à long terme (AF.32) sont évalués à leur valeur marchande, qu’il s’agisse d’obligations donnant lieu au
versement régulier d’intérêts, d’obligations à prime d’émission élevée ou
d’obligations à coupon zéro ne produisant pas
d’intérêt ou de faibles intérêts.
Crédits (AF.4)
7.70 Les valeurs à enregistrer dans les comptes de patrimoine du créancier et de son débiteur sont les
valeurs nominales, que les prêts soient performants
ou non.
Actions et parts de fonds d’investissement
(AF.5)
7.71 Les actions cotées (AF.511) sont évaluées à leur
valeur marchande. Une même valeur est comptabilisée à l’actif et au passif même si, d’un point de
vue juridique, les actions et autres participations
ne constituent pas un passif de l’émetteur, mais
un droit de propriété sur une part de la valeur de
liquidation de la société, laquelle n’est pas connue
à l’avance.
7.72 Les actions cotées sont évaluées à un prix moyen
représentatif observé à la Bourse ou sur tout autre
marché financier organisé.
7.73 La valeur des actions non cotées (AF.512), c’està-dire ne faisant pas l’objet de transactions sur des
marchés organisés, devra être estimée sur la base :
- a) de la valeur d’actions cotées, le cas échéant ;
- b) de la valeur des fonds propres ;
- c) des bénéfices escomptés, actualisés par l’application d’un ratio cours-bénéfice approprié aux bénéfices récents lissés de l’unité
institutionnelle.
Cependant, cette estimation tiendra compte des
différences qui existent entre les actions cotées et
les actions non cotées, notamment en matière de
liquidité, de la valeur nette accumulée par la société
et de la branche d’activité dont celle-ci relève.
7.74 Le choix de la méthode d’estimation dépendra
des statistiques de base disponibles. Par exemple,
les données sur les activités de fusion mettant en
jeu des actions non cotées pourront être prises en
considération. Si la valeur des fonds propres d’une
société émettant des actions non cotées évolue,
en moyenne et proportionnellement à son capital
nominal, comme celle de sociétés similaires émettant des actions cotées, la valeur portée au compte
de patrimoine peut être calculée sur la base d’un
ratio. Ce ratio compare la valeur des fonds propres
de sociétés non cotées avec celle des fonds propres
de sociétés cotées :
valeur des actions non cotées = prix du marché
d’actions similaires cotées × (fonds propres de
sociétés non cotées)/(fonds propres de sociétés
similaires cotées) ;
7.75 Le ratio valeur de l’action/fonds propres variant
selon la branche d’activité, il est préférable de calculer la valeur courante des actions non cotées
séparément pour chaque branche. D’autres différences entre les sociétés cotées et non cotées
peuvent également avoir un impact sur la méthode
d’estimation.
7.76 Les autres participations (AF.519) sont des parts qui
ne se présentent pas sous la forme de titres. Il peut
s’agir de participations dans des quasi-sociétés (par
exemple des succursales, des trusts, des sociétés de
personnes à responsabilité limitée et autres sociétés de personnes), des sociétés publiques, des fonds
non constitués en sociétés et des unités fictives (y
compris les unités fictives résidentes créées pour
refléter la détention de biens immobiliers et autres
ressources naturelles par des non-résidents). Les
participations dans des organisations internationales dont le capital n’est pas subdivisé en actions
sont donc classées dans les autres participations.
7.77 Les autres participations des quasi-sociétés sont
évaluées sur la base de leurs fonds propres puisque,
par convention, leur valeur nette est égale à zéro.
Pour les autres unités, il convient d’opter pour la
méthode la mieux appropriée parmi les méthodes
utilisées pour l’évaluation des actions non cotées.
7.78 Les sociétés émettant des actions ou des parts
peuvent avoir en plus d’autres participations.
7.79 Les parts de fonds d’investissement (AF.52) sont
évaluées à leur prix sur le marché si elles sont
cotées. À défaut, la valeur marchande peut être
estimée en utilisant la même méthode que pour les
actions non cotées. Si elles sont remboursables par
le fonds lui-même, elles sont évaluées à leur valeur
de remboursement.
Droits sur les provisions techniques
d’assurance, sur les fonds de pension et sur
les réserves de garanties standard (AF.6)
7.80 Les montants enregistrés au titre des provisions
techniques d’assurance-dommages (AF.61) se
composent des primes payées mais non acquises,
plus les provisions pour sinistres. Ces dernières
représentent la valeur courante des montants
qu’il est prévu de devoir verser en règlement de
sinistres, y compris les sinistres litigieux, ainsi
qu’une provision pour les incidents déjà survenus
mais pas encore déclarés.
7.81 Les montants enregistrés au titre des droits sur les
assurances-vie et rentes (AF.62) représentent les
réserves nécessaires pour couvrir toutes les indemnités futures attendues.
7.82 Les montants enregistrés au titre des droits à pension (AF.63) dépendent du type de régime de
pension.
7.83 Dans les régimes de pension à prestations définies,
le niveau des prestations futures qui seront servies
aux bénéficiaires est déterminé par une formule
convenue à l’avance. Le passif d’un régime de ce
type est égal à la valeur courante des prestations
garanties.
7.84 Dans un régime à cotisations définies, les prestations versées dépendent de la performance des
actifs acquis par le fonds de pension. Le passif d’un
tel régime est égal à la valeur marchande courante
des actifs du fonds. La valeur nette de celui-ci est
toujours nulle.
7.85 La valeur enregistrée au titre des réserves pour
appels dans le cadre de garanties standard (AF.66)
correspond au niveau attendu des indemnités
moins les éventuels recouvrements escomptés.
Produits financiers dérivés et options
sur titres des salariés (AF.7)
7.86 Les produits financiers dérivés (AF.71) doivent être
évalués à leur valeur marchande dans les comptes
de patrimoine. Si les prix du marché ne sont pas
disponibles (par exemple, pour les options de gré
à gré), ils doivent être évalués sur la base soit de la
valeur de rachat ou de compensation du contrat,
soit du montant de la prime payée.
7.87 Pour les options, l’émetteur est réputé avoir
contracté un passif de contrepartie représentant le
coût de rachat courant des droits du détenteur de
l’option.
7.88 La valeur marchande d’une option ou d’un contrat
à terme peut passer du positif (actif) au négatif
(passif) en fonction des variations de prix des sousjacents; l’option et le contrat à terme peuvent donc
passer de l’actif au passif pour les émetteurs et les
détenteurs. Certaines options et contrats à terme
fonctionnent sur la base d’appels de marges pour
lesquels les profits ou pertes sont arrêtés au jour le
jour. Dans ce cas, la valeur inscrite au compte de
patrimoine est nulle.
7.89 Les options sur titres des salariés (AF.72) sont évaluées par référence à la juste valeur des titres attribués. La juste
valeur est mesurée à la date d’attribution au moyen de la valeur marchande d’options
négociées équivalentes ou, à défaut, sur la base d’un
modèle d’évaluation des options.
Autres comptes à recevoir/à payer (AF.8)
7.90 Les crédits commerciaux et avances (AF.81), de
même que les autres comptes à recevoir/à payer,
à l’exclusion des crédits commerciaux et avances
(AF.89) – qui résultent de décalages entre le
moment de la réalisation des opérations de répartition (impôts, cotisations sociales, dividendes,
loyers, salaires etc.) et des opérations financières,
sont évalués à leur valeur nominale, tant pour les
créanciers que pour leurs débiteurs. Les montants
des impôts et cotisations sociales à payer, enregistrés sous AF.89, ne doivent pas inclure la partie
qui n’est pas susceptible d’être perçue et qui, dès
lors, représente une créance des administrations
publiques sans valeur réelle.
Comptes de patrimoine financier
7.91 Le compte de patrimoine financier présente les
actifs financiers dans sa partie gauche et les passifs dans sa partie droite. Son solde comptable est
la valeur nette financière (BF.90).
7.92 Le compte de patrimoine financier d’un secteur ou
sous-secteur résident peut être consolidé ou non.
Non consolidé, il présente tous les actifs et les passifs financiers des unités institutionnelles relevant du secteur ou sous-secteur concerné, y compris les actifs et passifs de contrepartie détenus
au sein du même secteur ou sous-secteur. Dans
le compte consolidé, les actifs et passifs financiers ayant pour contrepartie des passifs et des
actifs financiers d’unités institutionnelles relevant
du même secteur ou sous-secteur sont supprimés. Le compte de patrimoine financier du reste
du monde est consolidé par définition. La règle
veut que les enregistrements dans le système ne
soient pas consolidés. Par conséquent, le compte
de patrimoine financier d’un secteur ou sous-secteur résident doit être présenté sur une base non
consolidée.
7.93 Le compte de patrimoine financier «de qui à qui»
(c’est-à-dire le compte de patrimoine par débiteur/créancier) constitue une extension du compte
de patrimoine financier et propose une ventilation des actifs financiers par secteur débiteur ainsi
qu’une ventilation des passifs par secteur créancier.
Il fournit donc des informations sur les relations
entre débiteurs et créanciers et est cohérent avec le
compte financier par débiteur/créancier.
Postes pour mémoire
7.94 Les comptes de patrimoine du système incluent en
outre trois types de postes pour mémoire qui présentent un intérêt particulier pour certains secteurs
du point de vue de l’analyse ; il s’agit :
- a) des biens de consommation durables (AN.m) ;
- b) des investissements directs étrangers (AF.m1) ;
- c) des prêts non performants (AF.m2).
Biens de consommation durables (AN.m)
7.95 Définition : les biens de consommation durables
sont des biens durables utilisés à des fins de consommation finale par les ménages pendant une durée
supérieure à une année. Dans les comptes de patrimoine, ils font l’objet d’un enregistrement pour
mémoire. Ils sont exclus du compte de patrimoine
principal parce qu’ils sont enregistrés en emplois
dans le compte d’utilisation du revenu, pour le secteur des ménages, comme étant consommés totalement au cours de la
période et non pas graduellement sur plusieurs périodes.
7.96 Les stocks de biens de consommation durables
détenus par les ménages en tant que consommateurs finals – matériels de transport (AN.1131)
et autres machines et équipements (AN.1139) – sont évalués aux prix du marché dans le poste
pour mémoire, nets des charges cumulées équivalant à la consommation de capital fixe. Une liste
complète des sous-groupes et biens de consommation durables figure au chapitre 23.
7.97 Certains biens durables, tels que les véhicules,
peuvent être classés soit dans les actifs fixes, soit
dans les biens de consommation durables en fonction de la classification de leurs propriétaires et
de l’usage qui leur est réservé. Par exemple, un
véhicule peut être utilisé en partie par une quasisociété à des fins de production et en partie par
un ménage à des fins de consommation finale. Les
valeurs portées au compte de patrimoine du secteur des sociétés non financières (S.11) doivent
refléter la proportion de l’utilisation imputable à la
quasi-société. Il existe un exemple équivalent pour
le sous-secteur des employeurs (y compris les travailleurs indépendants) (S.141 et S.142). La proportion imputable au secteur des ménages (S.14)
en tant que consommateurs finals doit être inscrite
au poste pour mémoire, nette des charges cumulées équivalant à la consommation de capital fixe.
Investissements directs étrangers (AF.m1)
7.98 Les actifs et les passifs financiers correspondant aux
investissements directs sont enregistrés en fonction
de leur nature dans les catégories «Crédits» (AF.4),
«Actions et parts de fonds d’investissement» (AF.5)
ou «Autres comptes à recevoir/à payer» (AF.8). Les
montants des investissements directs figurant dans
chacune de ces catégories sont enregistrés séparément dans un poste pour mémoire.
Crédits non performants (AF.m2)
7.99 Les crédits sont enregistrés dans le compte de patrimoine à leur valeur nominale.
7.100 Certains crédits pour lesquels il n’y a pas eu de remboursements depuis un certain temps sont inclus
en tant que poste pour mémoire dans le compte de
patrimoine du créancier. Ces crédits sont appelés
«crédits non performants».
7.101 Définition : un crédit devient un crédit non performant lorsque ;: a) les paiements des intérêts ou
du principal sont échus depuis au moins 90 jours;
b) les paiements d’intérêts couvrant au moins 90
jours ont été capitalisés, refinancés ou reportés
par accord; ou c) les paiements sont échus depuis
moins de 90 jours mais qu’il existe d’autres bonnes
raisons (par exemple, le dépôt du bilan par le débiteur) de douter que les paiements seront effectués
intégralement.
7.102 Cette définition d’un crédit non performant doit
être interprétée en tenant compte des conventions
nationales sur l’appréciation du moment où un
crédit devient non performant. Une fois classé non
performant, un crédit (ou tout crédit de remplacement éventuel) conserve ce classement jusqu’à ce
que les paiements soient perçus ou que le principal soit amorti sur ce crédit ou tout crédit consécutif remplaçant le crédit initial.
7.103 Deux postes pour mémoire sont requis en ce qui
concerne les crédits non performants :
- a) la valeur nominale de ces crédits enregistrée
dans le compte de patrimoine principal ;
- b) l’équivalent de la valeur marchande de ces
crédits.
7.104 La meilleure approximation de cet équivalent de
la valeur marchande est la «juste valeur», c’està-dire «la valeur qui se rapproche le plus de celle
qui résulterait d’une opération entre deux parties sur le marché». La juste valeur peut être établie à l’aide d’opérations sur des
instruments comparables ou en utilisant la valeur courante actualisée des flux de trésorerie, parfois disponible à partir des comptes de patrimoine du créancier. En
l’absence de données sur la juste valeur, il faudra
recourir à la deuxième approche possible en indiquant, dans le poste pour mémoire, la valeur nominale moins les pertes sur crédits escomptées.
Enregistrement des crédits
non performants
7.105 Les crédits non performants des administrations
publiques et des sociétés financières, de même que
d’autres secteurs ayant des montants importants,
doivent être enregistrés en tant que postes pour
mémoire. S’ils sont importants, les crédits à destination ou en provenance du reste du monde sont également enregistrés en tant que postes pour mémoire.
7.106 Le tableau ci-après décrit les positions et flux enregistrés pour les crédits non performants afin de donner une vue d’ensemble plus complète des stocks,
opérations, reclassements et amortissements.
7.107 L’exemple montre un encours de crédits d’une
valeur nominale de 1 000 à la date t – 1&nbp;: 500 pour
les crédits performants et 500 pour les crédits non
performants. La majeure partie des crédits non performants (400) est couverte par les provisions pour
pertes sur crédits, les 100 restants ne le sont pas.
La deuxième partie du tableau donne des informations supplémentaires détaillées sur la valeur marchande équivalente des crédits non performants.
Cette valeur correspond à la différence entre la
valeur nominale et les provisions pour pertes sur
crédits. À la date t – 1, elle est estimée à 375. Au
cours de la période de t – 1 à t, des parts de crédits sont reclassées, passant de la catégorie «performants» ou «pas encore couverts par les provisions»
vers la catégorie «non performants» (ou inversement) ou amorties. Les flux sont indiqués dans les
colonnes correspondantes du tableau. Les valeurs
nominales et les valeurs marchandes équivalentes
sont également présentées.
7.108 L’évaluation des provisions pour pertes sur crédits
doit avoir lieu sur la base des normes comptables,
du statut juridique et des règles fiscales applicables
aux unités, ce qui peut conduire à des résultats plutôt hétérogènes en termes de montants et de durée
des provisions pour pertes sur crédits. Compte tenu
de cette difficulté d’enregistrer les crédits non performants dans les comptes principaux, ceux-ci sont
comptabilisés en tant que postes pour mémoire. Il
est préférable de fournir des valeurs marchandes
équivalentes en tant que postes pour mémoire, en
plus de la valeur nominale des crédits, performants
et non performants.
Annexe 7.1 Résumé des différentes catégories d’actifs
Actifs fixes (AN.11) |
Actifs non financiers produits utilisés de façon répétée ou continue dans des processus de
production pendant une durée d’au moins un an. Les actifs fixes comprennent les logements, les
autres bâtiments et ouvrages de génie civil, les machines et équipements, les systèmes d’armes,
les ressources biologiques cultivées et les droits de propriété intellectuelle, définis ci-après.
|
Logements (AN.111)
| Bâtiments utilisés exclusivement ou principalement à des fins d’habitation, y compris les
constructions annexes (garages, etc.) ainsi que tous les équipements permanents habituellement
installés dans des bâtiments de ce type. Sont inclus également les bateaux, les péniches, les
caravanes résidentielles et les roulottes utilisés au titre de résidence principale par des ménages,
de même que les monuments publics (voir AN.1121) dont la fonction principale est le logement.
Les coûts de déblaiement et de préparation des sites sont également inclus.
À titre d’exemple, on peut citer les maisons à un ou deux logements et les autres immeubles
d’habitation appelés à être occupés de façon permanente.
Les logements non achevés sont inclus si l’utilisateur final est réputé en avoir acquis la propriété
soit parce qu’il s’agit d’une construction pour compte propre, soit parce qu’il existe un contrat
d’achat/de vente. Les logements destinés au personnel militaire sont inclus puisque, de même
que ceux acquis par des civils, ils sont destinés à la production de services de logement.
La valeur des logements est nette de la valeur des terrains sur lesquels ils sont bâtis, qui sont
inclus dans la catégorie «Terrains» (AN.211) s’ils sont classés séparément.
|
Autres bâtiments et ouvrages de génie civil (AN.112)
| Les autres bâtiments et ouvrages de génie civil comprennent les bâtiments non résidentiels, les
autres ouvrages de génie civil et les améliorations de terrains, définis ci-après.
Les bâtiments et ouvrages non achevés sont inclus si l’utilisateur final est réputé en avoir acquis la
propriété soit parce qu’il s’agit d’une construction pour son propre compte, soit parce qu’il existe
un contrat d’achat/de vente. Les bâtiments et ouvrages acquis à des fins militaires sont inclus.
La valeur des autres bâtiments et ouvrages de génie civil est nette de la valeur des terrains
sur lesquels ils sont bâtis, qui sont inclus dans la catégorie «Terrains» (AN.211) s’ils sont classés
séparément.
|
Bâtiments non résidentiels (AN.1121)
| Bâtiments qui ne sont pas destinés à des fins d’habitation, y compris les installations et
équipements faisant partie intégrante des constructions annexes ainsi que les coûts de
déblaiement et de préparation des sites. Les monuments publics (voir AN.1122) dont la fonction
principale n’est pas le logement sont également inclus.
Les monuments publics sont identifiables par leur caractère historique, national, régional, local,
religieux ou symbolique particulier. Ils sont dits «publics» parce qu’ils sont ouverts au public et
non parce qu’ils appartiennent au secteur public. Les visiteurs doivent souvent acquitter un droit
d’entrée pour y avoir accès. La consommation de capital fixe sur les monuments neufs ou sur les
améliorations peu importantes apportées à des monuments existants doit être calculée sur la
base de durées de vie suffisamment longues.
À titre d’exemple de bâtiments non résidentiels, on peut citer aussi les entrepôts et bâtiments
industriels, les immeubles à usage commercial, les salles de spectacle, les hôtels et restaurants, les
bâtiments scolaires, les établissements hospitaliers.
|
Autres ouvrages de génie civil (AN.1122)
| Constructions autres que bâtiments résidentiels ou non résidentiels, y compris le coût de la voirie,
des réseaux d’assainissement et des travaux de déblaiement et de préparation des sites. Cette
catégorie comprend également les monuments publics qui ne peuvent pas être assimilés à des
bâtiments résidentiels ou non résidentiels, ainsi que les puits, tunnels et autres constructions liés
à l’exploitation de réserves minérales et énergétiques et la construction de digues, brise-mer,
barrages, destinés à améliorer les terrains adjacents à ces ouvrages mais n’en faisant pas partie.
À titre d’exemple, on peut citer les autoroutes, rues, routes, voies ferrées et pistes d’aérodromes;
les ponts, autoroutes sur piliers, tunnels et ouvrages souterrains; les voies et conduites d’eau,
ports, barrages et autres ouvrages hydrauliques; les conduites sur grande distance, lignes de
communication et lignes de transport d’électricité; les conduites et câbles de réseaux urbains,
les installations urbaines auxiliaires; les ouvrages de construction destinés aux secteurs minier et
manufacturier ainsi que les ouvrages de construction destinés aux sports et aux loisirs.
|
Améliorations de terrains
(AN.1123)
| Valeur des actions qui entraînent des améliorations majeures de la quantité, de la qualité ou de la
productivité des terrains, ou qui en empêchent la détérioration.
À titre d’exemple, on peut citer l’augmentation de valeur de l’actif découlant d’activités telles que
le défrichage, le remodelage, la création de puits et de trous de captage d’eau.
Sont également inclus les coûts du transfert de propriété des terrains non encore amortis.
|
Machines et équipements
(AN.113)
| Matériels de transport, équipements liés aux technologies de l’information et de la
communication (équipements TIC), ainsi qu’autres machines et équipements, définis ci-après, à
l’exclusion de ceux acquis par les ménages à des fins de consommation finale.
Les outils relativement bon marché et achetés à intervalles relativement réguliers, tels que les
outils à main, peuvent être exclus. Sont également exclus les machines et équipements faisant
partie intégrante de bâtiments: ceux-ci sont classés dans les logements et bâtiments non
résidentiels.
Les machines et équipements non terminés sont exclus (sauf s’ils sont produits pour compte
propre) puisque l’utilisateur final n’est censé en acquérir la propriété qu’au moment de la livraison.
Les machines et équipements, autres que les systèmes d’armes, acquis à des fins militaires sont
inclus.
Les machines et équipements tels que les véhicules, les meubles, les équipements de cuisine,
les ordinateurs, les équipements de communication, etc., qui sont acquis par les ménages pour
leur consommation finale ne sont pas traités comme des actifs. Ils sont classés dans un poste
pour mémoire «Biens de consommation durables» du compte de patrimoine des ménages. Les
bateaux, les péniches, les caravanes résidentielles et les roulottes utilisés par les ménages au titre
de résidence principale font partie des logements.
|
Matériels de transport (AN.1131)
| Matériels destinés au transport de personnes ou de marchandises. À titre d’exemples, on peut
citer les produits (à l’exclusion de leurs parties) relevant des divisions ci-après de la classification
statistique des produits associée aux activités 2008 (CPA 2008): division 29 «Véhicules
automobiles, remorques et semi-remorques» et division 30 «Autres matériels de transport».
|
Équipements TIC (AN.1132)
| Équipements TIC (technologies de l’information et de la communication): dispositifs à
commandes électroniques, ainsi que les composants électroniques utilisés dans ces dispositifs.
Par exemple, les produits relevant des groupes ci-après de la CPA 2008: groupe 261 «Composants
et cartes électroniques» et groupe 262 «Ordinateurs et équipements périphériques».
|
Autres machines et équipements
(AN.1139)
| Machines et équipements non classés ailleurs. À titre d’exemples, on peut citer les produits (à
l’exclusion de leurs parties et des services d’installation, de réparation et d’entretien) relevant des
divisions ci-après de la CPA 2008: division 26 «Produits informatiques, électroniques et optiques»
(à l’exception des groupes 261 et 262), division 27 «Équipements électroniques», division
28 «Machines et équipements n.c.a.», division 31 «Meubles» et division 32 «Autres produits
manufacturés».
|
Systèmes d’armes (AN.114)
| Véhicules et autres équipements tels que les navires de guerre, les sous-marins, les avions de
combat, les véhicules blindés, les transporteurs et lanceurs de missiles, etc. La plupart des armes
à usage unique que ces systèmes servent à lancer sont traitées comme des stocks militaires (voir
AN.124), mais certaines armes à usage unique, comme certains types de missiles balistiques à fort
pouvoir destructeur, réputées fournir un service continu de dissuasion contre des agresseurs, sont
classées comme actifs fixes.
|
Ressources biologiques cultivées
(AN.115)
| Animaux d’élevage, animaux laitiers, animaux de trait, etc., ainsi que vignobles, vergers et
autres plantations permanentes, tels que définis ci-après, placés sous le contrôle direct et la
responsabilité des unités institutionnelles et gérés par celles-ci.
Les actifs cultivés non encore arrivés à maturité sont exclus, sauf s’ils sont produits pour compte
propre.
|
Ressources animales fournissant
une production de façon répétée
(AN.1151)
| Animaux dont la croissance naturelle et la régénération sont placées sous le contrôle direct et
la responsabilité d’unités institutionnelles et sont gérées par celles-ci. Ils incluent les animaux de
reproduction (y compris poissons et volaille), le bétail laitier, les animaux de traite, les moutons et
autres animaux élevés pour leur laine ainsi que les animaux de charge, de course et de loisirs.
|
Arbres, végétaux et plantes
fournissant une production
de façon répétée (AN.1152)
| Arbres (y compris les vignes et les arbustes) cultivés pour les produits qu’ils fournissent
régulièrement, notamment ceux cultivés pour leurs fruits, leur sève, leur résine, leur écorce ou
leurs feuilles, dont la croissance naturelle et la régénération sont placées sous le contrôle direct et
la responsabilité d’unités institutionnelles et sont gérées par celles-ci.
|
Droits de propriété intellectuelle
(AN.117)
| Actifs fixes comprenant les résultats de la recherche et développement, les résultats de la
prospection minière et de l’évaluation, les logiciels et bases de données ainsi que les œuvres
récréatives, littéraires ou artistiques originales et autres produits de propriété intellectuelle, définis
ci-après, conçus pour pouvoir être utilisés pendant plus d’une année.
|
Recherche et développement
(AN.1171)
| Valeur des dépenses consacrées aux travaux de création entrepris de façon systématique en vue
d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et
de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour concevoir de nouvelles
applications.
Cette valeur est déterminée en fonction des avantages économiques qu’elle est supposée
produire à l’avenir. Hormis les cas où elle peut être raisonnablement estimée, la valeur de la R
& D est, par convention, évaluée à la somme des coûts, y compris les coûts des activités de R &
D infructueuses. La R & D qui ne procure pas d’avantages économiques à son propriétaire ne
constitue pas un actif et doit être enregistrée en tant que consommation intermédiaire.
|
Prospection minière et évaluation
(AN.1172)
| Valeur des dépenses consacrées à l’exploration de gisements de pétrole, gaz naturel et minerais,
ainsi qu’à l’évaluation consécutive des découvertes effectuées. Ces dépenses englobent les frais
d’obtention des prélicences et licences, les frais d’acquisition, le coût des études de faisabilité, le
coût des sondages et forages d’essai, le coût de la prospection aérienne et des autres levés, les
frais de transport, etc. engagés pour pouvoir effectuer les essais.
|
Logiciels (AN.11731)
| Programmes, descriptifs et documentation pour logiciels d’exploitation et d’application. Sont
inclus à la fois le développement initial et les extensions consécutives des logiciels, ainsi que
l’acquisition de copies classées comme actifs AN.11731.
|
Bases de données (AN.11732)
| Fichiers de données organisés de façon à permettre un accès aux données et une utilisation
performants en termes de ressources. Les bases de données développées exclusivement pour
un usage propre sont évaluées sur la base des coûts, à l’exclusion des coûts liés au système de
gestion de base de données et à l’acquisition des données.
|
œuvres récréatives, littéraires ou
artistiques originales (AN.1174)
| Pellicules, bandes magnétiques, manuscrits, maquettes et autres supports sur lesquels sont
enregistrés ou qui contiennent des originaux de représentations théâtrales, de programmes
de radio ou de télévision, d’œuvres musicales, d’événements sportifs, d’œuvres littéraires ou
artistiques, etc. Les œuvres produites pour compte propre sont incluses. Dans certains cas (par
exemple, les films), il peut exister plusieurs originaux.
|
Autres droits de propriété
intellectuelle (AN.1179)
| Informations nouvelles, connaissances spécialisées nouvelles, etc., non classées ailleurs dont
l’utilisation à des fins de production est réservée aux unités qui peuvent faire valoir des droits de
propriété ou aux unités autorisées par les précédentes.
|
Stocks (AN.12)
| Biens et services produits durant la période courante ou une période antérieure qui sont
conservés en vue d’être vendus ou utilisés à des fins de production ou autres à une date
ultérieure. Les stocks comprennent les matières premières et fournitures, les travaux en cours, les
produits finis et les biens destinés à la revente, tels que définis ci-après.
Sont inclus tous les stocks détenus par les administrations publiques, y compris, mais non
exclusivement, les stocks de matières premières stratégiques et d’autres biens présentant une
importance particulière pour l’économie nationale.
|
Matières premières et fournitures
(AN.121)
| Biens que leurs propriétaires ont l’intention, non pas de revendre, mais d’utiliser comme entrées
intermédiaires dans leur processus de production.
|
Travaux en cours (AN.122)
| Biens et services qui soit sont partiellement terminés mais ne peuvent normalement pas être
mis à la disposition d’autres unités sans transformation préalable, soit ne sont pas encore arrivés
à maturité, et dont le processus de production sera poursuivi au cours d’une période future
par le même producteur. Sont exclus les ouvrages de génie civil partiellement terminés dont
l’utilisateur final est réputé avoir acquis la propriété soit parce qu’il s’agit d’une production pour
compte propre, soit parce qu’il existe un contrat d’achat/de vente.
La catégorie AN.122 comprend les travaux en cours sur ressources biologiques cultivées et les
autres travaux en cours, tels que définis ci-après.
|
Travaux en cours: ressources
biologiques cultivées (AN.1221)
| Animaux élevés pour leur viande ou leur chair, tels la volaille et les poissons élevés à des fins
commerciales; arbres et autres végétaux fournissant une production unique lors de leur abattage
ou arrachage; actifs cultivés à production permanente non encore arrivés à maturité.
|
Autres travaux en cours (AN.1222)
| Biens autres que les ressources biologiques cultivées et services dont la production, la transformation
ou l’assemblage sont partiellement terminés, mais qui ne seront normalement vendus, expédiés ou
remis à d’autres unités qu’après avoir subi une transformation complémentaire.
|
Produits finis (AN.123)
| Biens prêts à être vendus ou expédiés par le producteur.
|
Stocks militaires (AN.124)
| Munitions, missiles, roquettes, bombes et autres produits militaires à usage unique lancés par des
armes ou des systèmes d’armes. Sont exclus certains types de missiles à fort pouvoir destructeur
(voir AN.114).
|
Biens destinés à la revente
(AN.125)
| Biens acquis par des entreprises – grossistes ou détaillants, par exemple – et destinés à être
revendus en l’état (c’est-à-dire sans autres manipulations que celles nécessaires pour rendre les
produits plus attrayants aux yeux de la clientèle).
|
Objets de valeur (AN.13)
| Actifs produits qui ne sont normalement pas utilisés à des fins de production ou de consommation,
dont la valeur est censée augmenter avec le temps ou, à tout le moins, ne pas diminuer en
termes réels, qui en principe ne se détériorent pas avec le temps et qui sont acquis et détenus
essentiellement au titre de réserve de valeur. Les objets de valeur comprennent les pierres et métaux
précieux, les antiquités et autres objets d’art, ainsi que les autres objets de valeur, définis ci-après.
|
Pierres et métaux précieux
(AN.131)
| Pierres et métaux précieux qui ne sont pas détenus par des entreprises ayant l’intention des les
utiliser dans leur processus de production.
|
Antiquités et autres objets d’art
(AN.132)
| Peintures, sculptures, etc. reconnues comme objets d’art ou antiquités.
|
Autres objets de valeur (AN.133)
| Objets de valeur non classés ailleurs, tels les collections ou les bijoux de valeur élevée fabriqués à
partir de pierres et de métaux précieux.
|
Ressources naturelles (AN.21)
| Actifs non produits d’origine naturelle sur lesquels des droits de propriété transférables peuvent
être établis. Les éléments du patrimoine naturel sur lesquels des droits de propriété n’ont pas
été ou ne peuvent pas être établis – air ou océans, par exemple – sont exclus. Sont incluses les
réserves de minerais et de produits énergétiques, les ressources biologiques non cultivées, les
ressources en eau et les autres ressources naturelles, telles que définies ci-dessous.
|
Terrains (AN.211)
| Sols et eaux de surface sur lesquels des droits de propriété sont établis. Sont exclus les bâtiments et
autres ouvrages situés sur les terrains ou les traversant; les plantes cultivées, les arbres, les animaux, les
gisements, les ressources biologiques non cultivées et les réserves d’eau souterraines.
|
Réserves de minerais et de
produits énergétiques (AN.212)
| Réserves prouvées de minéraux, tant affleurantes que souterraines, qui sont économiquement
exploitables dans l’état actuel de la technologie et eu égard au niveau relatif des prix.
Généralement, les droits de propriété d’un gisement peuvent être isolés de ceux du terrain luimême. La catégorie AN.212
comprend les réserves connues de charbon, de pétrole, de gaz ou
d’autres combustibles, de minerais métalliques et non métalliques.
|
Ressources biologiques
non cultivées (AN.213)
| Animaux, arbres, végétaux et plantes à production unique ou permanente sur lesquels des droits
de propriété sont exercés, mais dont la croissance naturelle et/ou la régénération n’est pas placée
sous le contrôle direct et la responsabilité d’unités institutionnelles et n’est pas gérée par celles-ci.
À titre d’exemples, on peut citer les forêts vierges et les pêches non exploitées faisant partie du
territoire national. Ne doivent être incluses que les ressources qui sont déjà exploitables à des fins
économiques ou qui sont susceptibles de l’être dans un avenir proche.
|
Ressources en eau (AN.214)
| Nappes aquifères et autres réserves souterraines d’eau, dans la mesure où leur rareté conduit à
l’exercice de droits de propriété et/ou d’utilisation, leur donne une valeur marchande et justifie
diverses mesures de contrôle économique.
|
Autres ressources naturelles
(AN.215)
| Sont inclus le spectre de fréquences radio (AN.2151) et les autres ressources naturelles (AN.2159)
n.c.a.
|
Spectre de fréquences radio
(AN.2151)
| Spectre électromagnétique. Les redevances ou licences d’utilisation du spectre sont classées
ailleurs (AN.222) dès lors qu’elles répondent à la définition des actifs.
|
Autres (AN.2159)
| Autres ressources naturelles non classées ailleurs.
|
Contrats, baux et licences (AN.22)
| Accords contractuels concernant la réalisation d’activités, dès lors qu’ils confèrent à leur titulaire
des avantages économiques supérieurs aux montants dus et que le titulaire peut réaliser ces
avantages, tant du point de vue légal que dans la pratique.
L’actif enregistré dans la catégorie AN.22 représente la valeur du gain de détention potentiel qui
est réalisable lorsque le prix du marché pour l’utilisation d’un actif ou la fourniture d’un service
dépasse le prix fixé dans le contrat, le bail ou la licence, ou le prix qui serait obtenu en l’absence
de ce contrat, de ce bail ou de cette licence. Les contrats, baux et licences comprennent les
actifs susceptibles de découler de licences d’exploitation transférables, de permis d’utiliser des
ressources naturelles, de permis d’entreprendre une activité particulière et de droits d’exclusivité
sur des biens et services futurs.
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Licences d’exploitation
transférables (AN.221)
| Droits de propriété de tiers concernant des actifs non financiers autres que les ressources
naturelles, lorsque le bail confère au titulaire des avantages économiques supérieurs aux
montants dus et que le titulaire peut réaliser ces avantages, tant du point de vue légal que dans la
pratique, en les transférant à d’autres personnes.
L’actif enregistré sous AN.221 est la valeur, pour le détenteur, du transfert de droits sur l’utilisation
de l’actif sous-jacent, c’est-à-dire le montant du prix de transfert réalisable dépassant le montant à
payer à l’émetteur du permis.
Par exemple, lorsque le locataire d’un bâtiment paie un loyer fixe mais que la valeur marchande
du loyer est plus élevée: si le locataire peut réaliser la différence prix en sous-louant le bâtiment,
les droits de réaliser la valeur représentent une licence d’exploitation transférable.
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Permis d’utiliser des ressources
naturelles (AN.222)
| Les licences, permis et baux concernant une utilisation de ressources naturelles pour une durée
limitée qui n’épuise pas complètement la valeur de l’actif, lorsque le contrat confère au titulaire
des avantages économiques supérieurs aux montants dus et que le titulaire peut réaliser
ces avantages, tant du point de vue légal que dans la pratique, en les transférant à d’autres
personnes.
La ressource naturelle continue à être enregistrée dans le compte de patrimoine du propriétaire;
un actif séparé, représentant la valeur, pour le détenteur, du transfert de droits sur l’utilisation de
la ressource est considéré comme un permis d’utiliser des ressources naturelles. L’actif enregistré
est la valeur, pour le détenteur, du transfert de droits d’utilisation, c’est-à-dire le montant du prix
de transfert dépassant le montant à payer à l’émetteur du permis.
Par exemple, lorsque le locataire de terrains paie un loyer fixe mais que la valeur marchande du
loyer est plus élevée: si le locataire peut réaliser la différence prix en sous-louant le terrain, les
droits de réaliser la valeur représentent un actif.
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Permis d’entreprendre une
activité particulière (AN.223)
| Permis transférables, autres que pour l’utilisation de ressources naturelles ou d’un actif
appartenant à l’émetteur du permis, restreignant le nombre d’unités engagées dans une activité
et permettant aux titulaires de réaliser des profits quasi monopolistiques.
L’actif enregistré est la valeur, pour le détenteur, du transfert de droits d’utilisation, c’est-à-dire le
montant du prix de transfert dépassant le montant à payer à l’émetteur du permis. Le titulaire du
permis doit, du point de vue légal et dans la pratique, pouvoir transférer les droits à un tiers.
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Droits d’exclusivité sur des biens
et services futurs (AN.224)
| Droits contractuels transférables sur l’utilisation exclusive de biens et de services.
Une partie a un contrat concernant l’achat de biens ou de services à un prix fixe auprès d’une
deuxième partie et peut, du point de vue légal et dans la pratique, transférer l’obligation de la
deuxième partie à une troisième partie.
Par exemple, la valeur transférable d’un joueur de football sous contrat avec un club de football
ou la valeur transférable des droits d’exclusivité sur la publication d’œuvres littéraires ou de
performances musicales.
L’actif enregistré sous AN.224 est la valeur représentée, pour le détenteur, par le transfert des
droits.
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Achats moins ventes de fonds
commerciaux et d’autres actifs
commerciaux (AN.23)
| Différence entre le montant payé pour une unité institutionnelle en pleine activité et la somme
de ses actifs nets de ses passifs, chacun de ceux-ci étant identifié et évalué séparément. Le fonds
commercial inclut donc, d’une part, un ensemble d’éléments qui, à long terme, vont procurer un
avantage, mais qui ne sont pas comptabilisés tels quels en tant qu’actifs et, d’autre part, le surcroît
de valeur créé par le fait que les différents actifs sont utilisés conjointement et non isolément.
La catégorie AN.23 inclut également des actifs commerciaux identifiés, tels que les noms de
marques, d’enseignes, de marques commerciales, de logos et de noms de domaine, lorsqu’ils
sont vendus individuellement et séparément du reste de l’unité.
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Or monétaire et DTS (AF.1) |
Les actifs financiers classés dans cette catégorie ont des passifs de contrepartie dans le système,
excepté la composante physique de l’or monétaire.
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Or monétaire (AF.11)
| L’or monétaire est l’or sur lequel les autorités monétaires (ou d’autres autorités soumises à
leur contrôle effectif) ont des droits et qui est détenu en tant qu’avoir de réserve. Il comprend
l’or physique (y compris l’or détenu sur des comptes or alloués) et les comptes or non alloués
détenus auprès de non-résidents qui confèrent le droit de réclamer la remise de l’or.
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Droits de tirage spéciaux (DTS)
(AF.12)
| Actifs internationaux de réserve créés par le Fonds monétaire international (FMI), qui les alloue à
ses membres pour leur permettre d’augmenter leurs actifs de réserve existants.
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Numéraire et dépôts (AF.2)
| Monnaie en circulation et dépôts libellés en monnaie nationale ou en devises.
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Numéraire (AF.21)
| Le numéraire comprend les billets et les pièces qui sont émis ou autorisés par les autorités
monétaires.
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Dépôts transférables (AF.22)
| Dépôts convertibles en numéraire, tirables à vue au pair, sans frais ni restriction d’aucune sorte,
et directement utilisables pour effectuer des paiements par chèque, traite, virement, crédit/débit
direct ou autre moyen de paiement direct.
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Positions interbancaires (AF.221)
| Dépôts transférables entre banques.
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Autres dépôts transférables
(AF.229)
| Dépôts transférables autres que positions interbancaires.
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Autres dépôts (AF.29)
| Les autres dépôts sont les dépôts autres que les dépôts transférables. Les autres dépôts ne
peuvent pas être utilisés comme moyen de paiement, sauf lorsqu’ils arrivent à échéance ou après
un délai convenu et ne peuvent être transformés en numéraire ou en dépôts transférables sans
frais importants ni restrictions majeures.
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Titres de créance (AF.3)
| Instruments financiers négociables servant de reconnaissance de dette. Une créance est
négociable si sa propriété légale peut être facilement transférée d’une unité à une autre par
remise ou endossement. Pour être négociable, un titre de créance doit être destiné à être
potentiellement échangé sur un marché organisé ou sur le marché de gré à gré, même si la
démonstration d’un échange effectif n’est pas requise.
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À court terme (AF.31)
| Titres de créance dont l’échéance initiale est d’un an au plus et titres de créance remboursables à
vue à la demande du créancier.
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À long terme (AF.32)
| Titres de créance dont l’échéance initiale est de plus d’un an ou sans échéance convenue.
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Crédits (AF.4)
| Actifs financiers qui sont créés lorsque des prêteurs avancent des fonds à des emprunteurs,
directement ou par l’intermédiaire d’un courtier, et qui ne sont matérialisés par aucun document
ou qui le sont par un document non négociable.
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À court terme (AF.41)
| Crédits dont l’échéance initiale est d’un an au plus et crédits remboursables à vue à la demande
du créancier
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À long terme (AF.42)
| Crédits dont l’échéance initiale est de plus d’un an ou sans échéance convenue.
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Actions et parts de fonds
d’investissement (AF.5)
| Actifs financiers qui représentent des droits sur la propriété de sociétés ou de quasi-sociétés
et permettent normalement à leur porteur de participer à la distribution non seulement des
bénéfices, mais également de l’avoir net en cas de liquidation de la société ou de la quasi-société.
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Actions (AF.51)
| Actifs financiers représentant des créances sur la valeur résiduelle d’une société ou d’une quasisociété, après
que les créances de tous les créanciers ont été honorées.
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Actions cotées (AF.511)
| Titres de participation cotés en Bourse. Il peut s’agir d’une Bourse officielle ou d’une autre
forme de marché secondaire. L’existence de cours pour les actions cotées en Bourse signifie
généralement que les prix du marché courants sont facilement disponibles.
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Actions non cotées (AF.512)
| Titres de participation dont les cours ne sont pas cotés sur une Bourse officielle ou sur une autre
forme de marché secondaire.
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Autres participations (AF.519)
| Toutes les formes de participations autres que celles relevant des sous-positions AF.511 et AF.512.
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Parts de fonds d’investissement
(AF.52)
| Actions lorsque la structure du fonds d’investissement est de type société et parts lorsque la
structure est de type trust. Elles sont émises par des fonds d’investissement, c’est-à-dire des
organismes de placement collectif par l’intermédiaire desquels les investisseurs collectent des
fonds pour investir dans des actifs financiers ou non financiers.
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Parts de fonds d’investissement
monétaires (AF.521)
| Les parts de fonds d’investissement monétaires sont émises par des fonds d’investissement qui
investissent exclusivement ou principalement dans des titres de créance à court terme tels que
les bons du Trésor, les certificats de dépôt et le papier commercial, ainsi que dans des titres de
créance à long terme arrivant prochainement à échéance. Les parts de fonds d’investissement
monétaires peuvent être transférables et sont souvent considérées comme de proches substituts
des dépôts.
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Parts de fonds d’investissement
non monétaires (AF.522)
| Les parts de fonds d’investissement non monétaires représentent une créance sur une
proportion de la valeur d’un fonds d’investissement non monétaire. Elles sont émises par des
fonds d’investissement qui investissent dans toute une série d’actifs, y compris titres de créance,
actions, investissements liés aux prix de produits de base, biens immobiliers, parts dans d’autres
fonds d’investissement et actifs structurés.
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Droits sur les provisions
techniques d’assurance,
sur les fonds de pension
et sur les réserves de garanties
standard (AF.6)
| Actifs financiers des assurés ou bénéficiaires et passifs des assureurs, fonds de pension ou
émetteurs de garanties standard.
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Provisions techniques
d’assurance-dommages (AF.61)
| Actifs financiers représentant les créances des assurés vis-à-vis des compagnies d’assurances
dommages sous forme de primes payées mais non acquises et d’indemnités encourues.
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Droits sur les assurances-vie
et rentes (AF.62)
| Actifs financiers indiquant l’étendue des créances que possèdent les assurés et les titulaires de
rentes sur les provisions techniques d’une entreprise qui offre une assurance-vie.
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Droits à pension (AF.63)
| Actifs financiers indiquant l’étendue des créances que détiennent les retraités actuels et futurs
soit vis-à-vis du gérant du système, à savoir leur(s) employeur(s), soit vis-à-vis d’un fonds désigné
par l’employeur pour payer les pensions acquises dans le cadre d’un accord de rémunération
entre l’employeur et le salarié ou vis-à-vis d’un assureur-vie (ou assureur-dommages).
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Droits des fonds de pension
sur les gérants des systèmes
de pension (AF.64)
| Actifs financiers représentant les créances des fonds de pension vis-à-vis des gérants des
systèmes de pension en cas de déficit ainsi que les créances du gérant du système de
pension vis-à-vis des fonds de pension en cas d’excédent, par exemple lorsque les revenus
d’investissements dépassent l’augmentation des droits et que la différence est à verser au
gestionnaire du système de pension.
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Droits à des prestations autres
que de pension (AF.65)
| L’excédent de cotisations nettes par rapport aux prestations représente une augmentation de la
dette du régime d’assurance envers les bénéficiaires.
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Réserves pour appels
dans le cadre de garanties
standard (AF.66)
| Actifs financiers détenus par des titulaires de garanties standard vis-à-vis de sociétés proposant
des garanties standard.
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Produits financiers dérivés et
options sur titres des salariés (AF.7)
| Actifs financiers liés à un autre actif financier, un actif non financier ou un indice, au moyen
duquel des risques financiers spécifiques peuvent être négociés en tant que tels sur les marchés
financiers.
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Produits financiers dérivés (AF.71)
| Actifs financiers tels qu’options, contrats à terme et instruments dérivés de crédit.
Les options (AF. 711) négociables et les options de gré à gré sont des contrats qui donnent à leur
porteur le droit, mais non l’obligation, d’acheter (option d’achat ou «call») ou de vendre (option de
vente ou «put») à l’émetteur de l’option (donneur d’option) des actifs financiers ou non financiers
(instruments sous-jacents) à un prix convenu (le prix d’exercice) pendant une période déterminée
(option à l’américaine) ou à une date spécifiée (option européenne). De nombreuses stratégies
combinées ont été développées à partir de ces formules de base, telles que les écarts baissiers
(«bear spreads», de type «call» ou «put»), les écarts haussiers («bull spreads», de type «call» ou «put»)
ou les écarts papillon («butterfly»). Des options exotiques ayant des structures de paiement
complexes ont été dérivées de ces différents types d’option.
Les contrats à terme (AF.712) sont des contrats financiers inconditionnels par lesquels deux parties
s’accordent à échanger une quantité spécifique d’actifs sous-jacents (financiers ou non financiers)
à un prix contractuel convenu (prix d’exercice) et à une date spécifiée.
Les dérivés de crédit prennent la forme de contrats à terme ou d’options dont le but principal
est de négocier les risques de crédit. Ils sont conçus pour négocier le risque de non-paiement
des crédits et des titres. Comme les autres produits financiers dérivés, ils sont fréquemment
établis selon des contrats standard et impliquent des procédures de nantissement et de dépôts
de garantie, ce qui offre un moyen d’évaluer le prix du marché. Le transfert des risques de crédit
a lieu entre le vendeur du risque (acheteur des titres) et l’acheteur du risque (vendeur des titres)
sur la base du versement d’une prime. En cas de défaillance de l’emprunteur, l’acheteur du risque
effectue un paiement au vendeur du risque.
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Options sur titres des salariés
(AF.72)
| Actifs financiers sous la forme d’un accord conclu à une date donnée (la «date d’attribution») en
vertu duquel les salariés peuvent acheter un certain nombre d’actions du capital de l’employeur
à un prix fixé (le «prix d’exercice»), soit à une date donnée (la «date d’acquisition des droits»), soit
pendant une période donnée (la «période d’exercice») immédiatement après la date d’acquisition
des droits.
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Autres comptes à recevoir/à payer
(AF.8)
| Actifs financiers servant de contrepartie aux opérations financières et non financières pour
lesquelles un décalage est observé entre le moment de la réalisation de l’opération et celui du
paiement correspondant.
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Crédits commerciaux et avances
(AF.81)
| Actifs financiers découlant de l’extension directe de crédits par les fournisseurs de biens et de
services à leurs clients, ainsi qu’avances pour les travaux en cours ou pas encore entamés sous
forme de paiements anticipés, par les clients, de biens et services non encore fournis.
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Autres comptes à recevoir/à payer, à l’exclusion des crédits
commerciaux et avances (AF.89)
| Actifs financiers résultant de décalages entre le moment de la réalisation d’opérations de
répartition ou d’opérations financières sur le marché secondaire et celui des paiements
correspondants.
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Annexe 7.2 Séquence des enregistrements entre le compte de patrimoine d’ouverture
et le compte de patrimoine de clôture
L’annexe 7.2 présente la séquence des enregistrements
entre le compte de patrimoine d’ouverture et le compte de
patrimoine de clôture, en indiquant le détail, pour chaque
catégorie d’actifs, des différents changements possibles de
la valeur du compte de patrimoine: au moyen d’opérations
ou d’autres variations de volume des actifs et de gains et
pertes de détention.