Les agrégats sont des indicateurs synthétiques qui mesurent le résultat de l'activité de l'ensemble de l'économie. Ce sont des grandeurs de référence essentielles pour l'analyse macro-économique et pour les comparaisons dans le temps et dans l'espace.
Le produit intérieur brut aux prix du marché (PIBpm) représente le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de trois manières :
En déduisant la consommation de capital fixe du PIB, on obtient le produit intérieur net (PIN) aux prix du marché.
Le revenu national brut (ou net) (aux prix du marché) représente l'ensemble des revenus primaires reçus par les unités institutionnelles résidentes: rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, les revenus de la propriété (à recevoir moins à payer), excédent d'exploitation (brut ou net) et revenu mixte (brut ou net).
Le revenu national brut (aux prix du marché) est égal au produit intérieur brut diminué des revenus primaires versés par les unités résidentes à des unités non résidentes et augmenté des revenus primaires reçus du reste du monde par des unités résidentes.
Les revenus primaires reçus et versés sont la rémunération des salariés, les impôts sur la production et les importations, les subventions et les revenus de la propriété puisque l'excédent d'exploitation et le revenu mixte ne concernent que les unités résidentes et ne peuvent être versés ou reçus que sous forme de revenus de la propriété.
Le concept de revenu national brut (RNB) (aux prix du marché) est identique à celui de produit national brut (PNB) (aux prix du marché) qui a généralement été utilisé jusqu'ici en comptabilité nationale. Il convient toutefois de noter que, dans le SEC 79, le PNB était calculé différemment, en ajoutant au PIB (aux prix du marché) la rémunération des salariés et les revenus de la propriété reçus du reste du monde et en retranchant les flux correspondants versés au reste du monde. Dans le SEC 1995, le RNB intègre les impôts sur la production et les importations ainsi que les subventions car l'Union européenne peut percevoir des impôts et verser des subventions.
Le revenu national n'est pas un concept de production, mais un concept de revenu, qu'il est plus significatif d'exprimer en termes nets, c'est-à-dire après déduction de la consommation de capital fixe (CCF).
Le revenu national disponible brut (ou net) est égal à la somme des revenus disponibles bruts (ou nets) des secteurs institutionnels. Le revenu national disponible brut (ou net) est égal au revenu national brut (ou net) (aux prix du marché) diminué des transferts courants (impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc., cotisations sociales, prestations sociales, autres transferts courants) versés à des unités non résidentes, et augmenté des transferts courants reçus du reste du monde par des unités résidentes.
Cet agrégat mesure la partie du revenu national disponible qui n'est pas affectée à la dépense de consommation finale.
L'épargne nationale brute (ou nette) est égale à la somme des épargnes brutes (ou nettes) des différents secteurs institutionnels.
Le solde des opérations courantes avec l'extérieur représente l'excédent (s'il est négatif) ou le déficit (s'il est positif) de l'économie totale dans ses opérations courantes (échanges de biens et services, revenus primaires, transferts courants) avec le reste du monde.
La capacité (+) ou le besoin (-) de financement de l'économie totale est égal à la somme des capacités ou besoins de financement des secteurs institutionnels. C'est le montant net des ressources que l'économie totale met à la disposition du reste du monde (s'il est positif) ou qu'elle reçoit du reste du monde (s'il est négatif).
La capacité (+) ou le besoin (-) de financement de l'économie totale est égal mais de signe opposé au besoin (-) ou à la capacité (+) de financement du reste du monde.
La valeur nette de l'économie totale est égale à la somme des valeurs nettes des secteurs institutionnels. Elle représente la valeur des actifs non financiers de l'économie totale, dont on déduit le solde entre les actifs financiers et les passifs financiers du reste du monde.